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Exposition

AURORES SAUVAGES/ADRIEN BONNETERRE

"Disons tout de même que Spinoza était sépharade, et comme tel il avait le fil de l'horizon empreint dans le regard. En fait, le fil de l'horizon est un lieu géométrique car il se déplace à mesure que nous nous déplaçons. J'aimerais bien que, par sortilège, mon personnage ait pu l'atteindre, car il était également dans son regard."

(Le fil de l'horizon, Antonio Tabucchi)

L'exposition se vit comme une ballade contemplative où le spectateur, tel le personnage de Spino d'Antonio Tabucchi, croise du regard le fil d'autres horizons indomptables qui se déplacent et même se transforment à mesure qu'il change de point de vue. L'infini peut alors vivre, se perdre dans son regard. Ou s'échapper.

L'espace de la galerie est traversé et parcouru par ces « aurores sauvages », ces infinis habitant d'autres infinis inscrits dans un cycle, une boucle effervescente et embrasée en proie à l'aporie. Des silhouettes architecturales sont sans rappeler celles d'un temple et posent d'emblée la tonalité de l'événement. Elles sont ouvertures, membranes nourries de lumières, cadres qui sont à leur tour calfeutrés, travestis et transgressés et chaque manifestation qu'elle soit discrète ou théâtrale est une invitation à l'abandon.

Baruch Spinoza propose de distinguer l'infini qualitatif de l'infini quantitatif (ou indéfini). Dans cette exposition, il ne serait ni l'un ni l'autre mais plutôt l'expérience de glissements d'infinis où le spectateur découvre que l'infini n'est ni cause, ni effet de ce qui est fini mais acte solaire où l'appréhension d'un nouvel infini nait dans le crépuscule d'un autre infini.

A.B, Mars 2013

Adrien BONNETERRE

Aurores Sauvages

Installation & Video-Projection

Du 05 octobre 2013 au 02 novembre 2013

carton dinvitation recto adrien bonneterre - aurores sauvages
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