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Exposition

« Bien venu au Monde... Jeune Homme »

Antonin (noyé, caché... Non) habillé de son monde, faisant un avec les « fragments » de ses élans, de ses états « du corps et du cœur » nous invite à un voyage initiatique au sein du magma d'un travail « au jour le jour » comme il le confie au lecteur de son journal de bord.

La somme considérable (vertigineuse) de ses peintures en planches (au format d'un « raisin », d'un « jésus », d'un « colombier » ou d'un « grand aigle »), travaillées « jusqu'à n'en plus pouvoir », déposées au fil du temps sur le « chantier » des différents lieux de travail où il se « délivre des odeurs du jour », n'est cependant qu'une étape dans la rencontre qu'il nous propose et que seule la mémoire de l'éphémère conservera aidée ou non de photos.

Tout n'est que provisoire, la précarité est constitutive de son cheminement. Ces planches originelles seront découpées et leurs éléments « libérés » iront au-devant les uns des autres. Se croiseront dans un « espoir insensé » les mots/images qu'il vérifie dans des assemblages comme autant de « promesses de bonheur », qu'il laissera reposer, se confronter aux rares visiteurs de l'atelier, se rechercher, se disposer en une ultime vérification et d'un « peut-être ».

Il lui faut du temps et « il prend son temps », même quand ce temps ne lui est pas accordé, même au risque d'un « hors temps » que pénalisera le « hors-jeu » énoncé en sentence fatale, car il ne joue pas et « s'en trouvera fort dépourvu », parfois, souvent, très souvent.

Ses « fragments » (figures mobiles) s'accordent (après des ajustements infinis) dans des « Planches et Inventaires » en relation stricte au titre qui cohabite et ouvre « les histoires d'une vie » en quête de possibles. Certaines de ces recompositions oublieront le « temps qui passe », sauvées par les collectionneurs. Les autres, les « invisibles » reprendront le cours « d'une vie fugitive ». Elles survivront au doute ou s'effaceront discrètement de la scène.

Le souhaitable (obscurément souhaité par l'artiste) serait une relation « fusionnelle » avec le regardeur, le témoin de ses émois, celui avec qui il partagerait un désir d'être au plus près des possibles. Sans que personne ne soit dupe de cette rencontre. Avouer simplement un « accord » et consigner l'échange, le partage et le « devenir au Monde ».

Melville Sorge.
Berlin, mars 2013.

Antonin SALSMANN

Fragments de vie

Peintures - Installations

Du 29 mars 2013 au 27 avril 2013

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